Simonetta Sommaruga ! « Oui, j’ai été victime d’inégalité salariale ». La Conseillère fédérale socialiste le révèle. Ce fut lors d’un engagement dans une association (« Le Temps », 26 mai). Doris Leuthard ! « Le Conseil fédéral avec une majorité féminine était plus courageux ». Sa collègue démocrate-chrétienne l’assure. Avec 4 femmes sur 7 en 2010-2011, ce Gouvernement ose la sortie de l’énergie nucléaire (« NZZ am Sonntag », 27 mai). Les accompagnent alors Micheline Calmy-Rey (socialiste) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD). Plus trois hommes : Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux). Moment unique.
Aujourd’hui, Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga, figures fortes, ne sont plus que 2 sur 7. La socialiste porte plusieurs projets « femmes ». Trois déboulent au Parlement. Egalité des salaires. Femmes à la tête d’entreprises. Violence faite aux femmes. Le lien avec autres thèmes est plus indirect. Jeux d’argent le 10 juin. Initiative UDC pour la primauté du droit suisse. Asile et immigration. On en dira autant des combats – souvent gagnés – de la PDC Doris Leuthard. Sortie progressive du nucléaire (2011, 2016, 2017). Argent de la radiotélévision (loi 2015, « No Billag » 2018). Projets transports – dont deux au Gothard (2e tube routier, tunnel ferroviaire de base inauguré, 2016). Combats pour femmes et hommes.
Mais Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga ne peuvent pas tout. Au Parlement, les femmes restent minoritaires (2015 : 64 sur 200 au Conseil national, 7 sur 46 aux Etats). Successions Leuthard et Schneider-Ammann : des femmes sont espérées. Sans garantie.