Juncker et les armes. « Avenir Suisse » et les juges. Vogt et la douche.

Suisse – Union européenne : le pire est-il possible ? Les mauvais signaux dominent-ils à nouveau ? Voyez la reprise des négociations pour un accord-cadre. Certes, les chances d’un tribunal arbitral – sans « juges étrangers » – seraient bonnes. Mais l’Union de Jean-Claude Juncker durcit le ton sur la pratique helvétique des aides d’Etat et des mesures d’accompagnement à la libre-circulation des personnes. Prenez la version minimaliste du Conseil national de la surveillance des armes – voulue par les accords Schengen-Dublin. Certains en redoutent une tension de plus avec l’Union (« Neue Zürcher Zeitung », 31 mai, 1er juin). Tout cela s’ajoute à d’autres aigreurs (ex : bourses, « liste grise » de l’évasion fiscale). Brrr !

 

Il y a plus optimiste. Et d’un, les Conseillers nationaux – après les Conseillers aux Etats – vont rejeter l’initiative UDC pour la primauté du droit suisse (et contre les « juges étrangers). Mais le vote populaire inquiète. On en dira autant de l’autre initiative UDC contre la libre-circulation des personnes. Rappel : le parti de Christoph Blocher impose déjà trois initiatives xénophobes (minarets 2009, étrangers criminels 2010, immigration 2014). Et de deux, « Avenir Suisse » – proche du patronat – relance l’option d’une adhésion à l’Union. Chances nulles ? Mais cette audace plaît.

 

Le « marché » entre fiscalité des entreprises et financement de l’AVS est-il menacé ? Des Conseillers aux Etats multicolores la « portent ». Mais Valentin Vogt, président de l’Union patronale, préfère reporter la retraite (femmes à 65 ans, hommes à 66 ans). Le Conseil fédéral, lui, refuse toujours l’initiative « congé-paternité ». Douches froides ?