Hausse de l’âge de la retraite – clignotants au rouge ? Et d’un, 58% des gens quitteraient le monde du travail avant l’âge officiel (« NZZ am Sonntag », 3 juin). 32% iraient jusqu’au bout. Et un dixième travaillerait au-delà. Et de deux, une majorité refuse la réforme des retraites du 24 septembre (non 52,7%). Dont une majorité de femmes (selon des sondages après-vote). Or, cette réforme proposait une hausse de la retraite des femmes de 64 à 65 ans (et le maintien des hommes à 65 ans). Pour Paul Rechsteiner (Union syndicale) et Christian Levrat (Parti socialiste), qui s’étaient ralliés, une hausse de l’âge de la retraite serait désormais hors-débat. Rappel : une minorité de gauche, avec les « droites » UDC et PLR, fait chuter la réforme.
Mais les partisans d’une hausse de l’âge de la retraite persistent. D’autres sondages seraient prometteurs. Valentin Vogt, président de l’Union patronale, suggère 65 ans pour les femmes, 66 ans pour les hommes (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 1er juin). Le Conseil fédéral, lui, reprend 65 ans pour les femmes. Alain Berset, ministre socialiste, pilote. En même temps, ce Gouvernement défend une surveillance « douce » de l’égalité des salaires femmes-hommes. Simonetta Sommaruga, l’autre ministre socialiste, se bat. Age de la retraite, égalité des salaires – ces combats se touchent.
Coïncidence ? La jonction des projets « fiscalité des entreprises » et « réforme des retraites » – lancée par des Sénateurs – est discrète sur l’âge de la retraite. On y trouve des libéraux-radicaux (Karin Keller-Sutter, Ruedi Noser), des PDC (Konrad Graber, Pirmin Bischof), des socialistes (Paul Rechsteiner, Christian Levrat). Il y faudra du doigté.