Johann Schneider-Ammann ! Le chef libéral-radical de l’Economie (élu en 2010) ressemble sur le tard à son célèbre prédécesseur du même parti Hans Schaffner (1961-1969). Economie d’exportation, d’abord. Paysans, après. Du coup, ils s’en font des ennemis. Au Conseil national, le rapport pour le libre-échange agricole est renvoyé (108 à 74). Le PDC Markus Ritter et le PLR Jacques Bourgeois, têtes de l’Union suisse des paysans, triomphent. En 1914-1918 déjà, le Conseil fédéral, encore à majorité radicale, subit les mêmes reproches. Du coup, les radicaux y perdent des paysans au profit du PAB-UDC de Rudolf Minger. On se répète ?
Ignazio Cassis ! L’autre Sage PLR est sous pression. Palestine : oui, admet-il, l’agence UNRWA d’aide aux réfugiés palestiniens – dirigée par le Suisse Pierre Krähenbühl – favorise la stabilité dans la région et combat la radicalisation islamiste. Mais Cassis maintient ses critiques. Mieux vaudrait intégrer ces réfugiés dans les pays voisins d’Israël. Interdiction des armes nucléaires : le Conseil national, contre l’avis de Cassis, approuve un nouveau traité de l’ONU. Malmené, Cassis ?
Stupeur ! Le groupe PLR lance un congé parental de 16 semaines (réparti entre les parents). Or, le Conseil fédéral refuse l’initiative congé-paternité de 4 semaines. Rappel : Pierre Triponez, autre radical, impose en 2004 le congé-maternité de 14 semaines. Thomas Aeschi ? Le chef du groupe UDC, lui, dénonce un Conseil des Etats « de gauche » (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 6 juin). Il taxe ses élus bourgeois de « marionnettes » du président socialiste Christian Levrat. PLR, PDC et socialistes y couplent fiscalité des entreprises et financement de l’AVS. « Virage à droite » – où est-il ?