Avant 2019, Leuthard et Schneider-Ammann? Virage à droite. Résistance.

Partiront-ils avant 2019, Doris Leuthard et Johann Schneider-Ammann ? Pour Schneider-Ammann (né en 1952, élu en 2010), les signaux crépitent (« La Liberté », « Le Temps »). Des témoins évoqueraient chez ce libéral-radical bernois des fatigues, voire des somnolences. Libre-circulation des personnes Suisse-Europe : il se heurte durement aux syndicalistes Paul Rechsteiner (USS) et Adrian Wüthrich (Travail.Suisse). Libre-échange agricole : le dialogue est sec avec Markus Ritter et Jacques Bourgeois (Union suisse des paysans). Pour l’homme du dialogue social, c’est une surprise.

 

Doris Leuthard est depuis 12 ans une figure charismatique du Conseil fédéral (née en 1963, élue en 2006). Sur la radio-télévision ou la sortie du nucléaire, cette PDC argovienne s’impose. Mais d’autres événements récents lui sont moins favorables. Démission de la directrice de La Poste Susanne Ruoff. Falsifications à CarPostal. Soucis à PostFinance. Faits suspects à la police CFF. Alors ?

 

Le « virage à droite » du Conseil fédéral complique la donne. C’est vrai pour Doris Leuthard. Seule PDC, elle est moins bien placée pour arbitrer entre 2 UDC (Maurer, Parmelin), 2 PLR (Schneider-Ammann, Cassis) et 2 socialistes (Sommaruga, Berset). C’est moins vrai pour Schneider-Ammann. Sur le papier, le nouvel équilibre le sert. Dans la pratique, moins. A droite, PLR et UDC ne sont pas des alliés solides (ex : l’Europe, Schengen et les armes, l’immigration, la fiscalité des entreprises et l’AVS). A gauche et au centre, la résistance est coriace (ex : les crèches, la sous-enchère salariale et l’Europe, à suivre les exportations d’armes). Qui gagne ?