Basler Zeitung à Zurich. Hégémonie. Editeurs forts ou fragiles. Blocher.

Oui, le Zurichois Tamedia peut prendre la « Basler Zeitung ». La Commission fédérale de la Concurrence (COMCO) hésite, puis consent. Du coup, Tamedia – famille Coninx-Supino – complète sa domination de la presse « papier » dans de grandes villes. Zurich («Tages-Anzeiger»). Winterthour («Landbote»). Berne («Bund» et «Berner Zeitung»). Lausanne («24 Heures», «Matin Dimanche»). Genève («Tribune de Genève»). Dans la foulée, Zurich consolide son hégémonie comme centre médias. SSR radio-télévision (direction générale à Berne, transfert de Berne à Zurich d’effectifs radio). Ringier (siège à Zofingue, rédactions à Zurich). Neue Zürcher Zeitung. Weltwoche. Qui a peur ?

 

A Bâle, le déclin médiatique coïncide avec la montée et la chute de la famille Hagemann. 1977 : « National Zeitung » et « Basler Nachrichten » font la « Basler Zeitung». La famille Hagemann, qui vient de la première, en prend le contrôle. 2010 : elle lâche prise au profit d’investisseurs proches de l’UDC – Tito Tettamanti, Martin Wagner, plus tard Christoph Blocher lui-même. Le blochérien Markus Somm est rédacteur en chef. 2018 : Blocher et les siens vendent à Tamedia, misent sur des titres gratuits (« Zeitungshaus », dirigée par Rahel Blocher, fille de Christoph). Certains s’étonnent.

 

Bref, les familles d’éditeurs subissent des destins variés. Certaines fléchissent (ex : Hagemann BS, Lamunière VD, Wolfrath NE). D’autres résistent (ex : Ringier AG/ZH; Coninx-Supino ZH, Tamedia ; Peter Wanner AG, AZ medien ; Salvioni TI, La Regione ; Soldati TI, Corriere del Ticino). Forts ou fragiles.