Vive le Conseil des Etats ? La Chambre des cantons « centriste » peut-elle sauver la politique internationale de la Suisse ? Voyez le Pacte ONU sur les migrations. Face aux coups de frein (dont celui du Conseil fédéral), les Sénateurs le relancent. Ils proposent d’accorder au Parlement le dernier mot. Prenez le nouveau crédit destiné aux pays fragiles de l’Union européenne (« milliard » de cohésion). Cette Chambre l’appuie – sous conditions. Son versement serait retardé si l’Union devait provoquer une impasse sur un accord-cadre. Or, plusieurs grosses divergences font obstacle (ex : sous-enchère salariale, citoyenneté européenne). Promesse ?
Sûr : les mauvaises nouvelles se succèdent dans les relations Suisse-Union. Accord-cadre : l’Union fixerait un ultimatum à la Suisse au 7 décembre (« Tribune de Genève », « 24 Heures »). Intérêts de la Bourse suisse : l’Union dirait non pour 2019 (« Le Temps »). Vrai : les blocages sont aussi en Suisse. Les isolationnistes – emmenés par le stratège UDC Christoph Blocher – y restent influents. Parfois, ils perdent (ex : asile, naturalisations, étrangers criminels, « juges étrangers »). Parfois, ils gagnent (ex : Espace économique européen non, adhésion à l’Union non, immigration de masse). Dur.
Bref, le Conseil des Etats « centriste » ne peut pas tout. Ailleurs, le « virage à droite » reste fort. Au Conseil national. Au Conseil fédéral aussi (Guy Parmelin, Ignazio Cassis). En attendant les élues du 5 décembre (Viola Amherd plus ouverte que Heidi Z’graggen ou Karin Keller-Sutter ?). Le rude dialogue Suisse-Union en dira-t-il plus ? Hum !