Accord-cadre malmené. Cassis. Schneider-Ammann. Le syndicaliste Lampart.

Sceptique lui aussi, Johann-Schneider-Ammann ? Le chef libéral-radical sortant de l’Economie, de la Formation et de la Recherche ne croit-il plus, lui non plus, au succès de l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne ? Son ton contraste-t-il avec celui – nettement plus approbateur – du chef PLR des Affaires étrangères Ignazio Cassis ?

 

Comparons les PLR Cassis et Schneider-Ammann (interviews « Neue Zürcher Zeitung », 19.12, 21. 12). L’accord-cadre proposé – selon Schneider-Ammann – serait inacceptable. En même temps, son échec serait plus grave pour l’économie suisse qu’on ne l’imagine. Les conséquences seraient variables selon les entreprises. Certes, un accord-cadre est souhaitable. Mais souveraineté et juridiction doivent rester en Suisse. Et cela doit être dit à Bruxelles. Bref, il y aurait des raisons de dire « oui » et de dire « non ». Entre Cassis et Schneider-Ammann, y aurait-il plus qu’une nuance ?

 

Coïncidence ? Daniel Lampart, chef-économiste de l’Union syndicale suisse, voit dans l’accord-cadre un poison pour le partenariat social (NZZ, 21.12). Il confirme les critiques d’autres chefs syndicaux – contre la sous-enchère salariale, par exemple. Alors ? Schneider-Ammann et les chefs syndicaux se rejoignent-ils ? Rappel : Schneider-Ammann, ex-président d’entreprise et de Swissmem, fut longtemps perçu comme un adepte résolu du partenariat social. Il faut le dur dialogue Suisse-Europe pour en troubler l’image. En attendant, l’accord-cadre titube. UDC et Gauche sont proches du rejet. Le « Milieu » est saisi par le doute. Qui sauvera l’accord-cadre ?