UDC plus « Blocher » que jamais. Martullo-Blocher ciblée. Trump manquant.

29,4% de voix en 2015 ! Combien le 20 octobre 2019 ? L’UDC de Christoph Blocher peut-elle perdre les élections ? Ses chefs actuels misent sur les mêmes priorités. Souveraineté face à l’Union européenne. Lutte contre l’immigration, la libre-circulation, le « chaos » de l’asile. Sécurité. Aujourd’hui, le président Albert Rösti, la vice-présidente Céline Amaudruz et le chef de programme Peter Keller mènent le combat. Mais ils restent sur une ligne définie par le stratège zurichois Christoph Blocher depuis 30 ans. Aucun parti ne grandit pareillement (11% en 1987, 29,4% en 2015). Ses rivaux sont distancés (PSS 18,8%, PLR 16,4%, PDC 11,6%). Pourquoi changer ?

 

Mieux ! L’UDC se consolide au Conseil fédéral. Ueli Maurer et Guy Parmelin y sont à 2 sur 7. Ils tablent sur des alliances gagnantes avec les PLR Ignazio Cassis (plus « droitier » que Didier Burkhalter) ou Karin Keller-Sutter. Le dossier Suisse-Europe tourne à leur avantage. On voit mal le duo socialiste Simonetta Sommaruga – Alain Berset se rallier à l’accord-cadre (protection des salaires d’abord). Ni Viola Amherd (PDC) ni Karin Keller-Sutter (PLR) ne devraient le sauver.

 

Avertissements ? Depuis 2015, les scores de l’UDC dans les cantons sont inégaux. La réélection de figures de proue ne serait pas garantie (ex : Magdalena Martullo-Blocher dans les Grisons, « Bund » et « Tages-Anzeiger »). La renonciation de l’Américain Donald Trump à son voyage de Davos – pour cause de crise à Washington – privera le président Ueli Maurer d’un temps fort. Même l’alliance PLR est à vérifier. Ignazio Cassis, élu grâce à l’UDC, soutiendrait l’accord Suisse-Europe. Karin Keller-Sutter est à découvrir. Rien n’est bétonné.