Patrons et partis « du milieu » pour l’Europe? Karrer. Gössi. Landolt. Grossen. Pfister.

Suisse – Union européenne ! Qui sauvera l’accord-cadre ? « Economiesuisse » de Heinz Karrer, influente association patronale, ose (« Neue Zürcher Zeitung »). Les partis « du milieu » donnent de l’espoir. Au centre-droit, écoutons la libérale-radicale Petra Gössi (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Au centre, le PBD de Martin Landolt (« NZZ ») et les Verts libéraux de Jürg Grossen ont des accents pro-européens. Enfin, le PDC de Gerhard Pfister suscite la curiosité.

 

Alors ? La consultation en cours – partis, partenaires sociaux, commissions parlementaires – en dira plus. Car les oppositions sont puissantes. A droite, l’UDC « souverainiste » de Christoph Blocher ne fera aucun cadeau à l’accord-cadre. A gauche, la situation est spéciale. Sur le fond, le Parti socialiste (Christian Levrat), l’Union syndicale (Paul Rechsteiner, Pierre-Yves Maillard) ou « Travail suisse » (Adrian Wüthrich) ont de la sympathie pour l’Europe. Mais les pressions néo-libérales de Bruxelles pour réduire la protection des salaires les hérisse. Ensemble, ces oppositions sont redoutables.

 

Même au Conseil fédéral, on voit encore mal se dégager une majorité favorable à l’accord-cadre. A droite, les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin, travaillés par le stratège Christoph Blocher, peineront à se rallier. A gauche, les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset, face à la résistance des syndicats et de leur parti, pourraient freiner. « Au milieu », Ignazio Cassis (PLR) serait le moins négatif. Quant aux nouvelles élues Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR), on leur prête du scepticisme face à l’Europe. Pour les choix définitifs, il faudra voir. Match serré ?