Armes nucléaires ! Le traité 2017 pour l’interdiction comme le traité de 1968 contre la prolifération sont-ils morts ? La suspension par les Etats-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine d’un accord Reagan-Gorbatchev de 1987 sur les armes nucléaires intermédiaires le fait redouter. La Suisse, elle, a longtemps envisagé de se doter de l’arme nucléaire. Que fera-t-elle ?
Première tentative : le traité de non-prolifération de 1968. Alors, les 5 puissances nucléaires sont les Etats-Unis (1945), l’URSS/Russie (1949), la Grande-Bretagne (1952), la France (1960) et la Chine (1964). Ce traité, qui ne les empêche pas de garder leur arsenal, est-il discriminatoire ? D’autres s’en dotent. L’Inde (1974). Le Pakistan (1998). La Corée du Nord (2009). Israël ? L’Iran ? Un accord international – négocié en partie en Suisse – s’efforce bien en 2015 d’encadrer l’Iran. Mais sa dénonciation en 2018 par Trump peut l’affaiblir. Quant au dialogue entre Trump et le Coréen du Nord Kim Jong-Un, il se prolonge. 2e tentative : le traité d’interdiction de 2017. Et d’un, les puissances nucléaires n’y participent pas. Et de deux, Trump et Poutine suspendent l’accord de 1987. De pire en pire ?
Suisse divisée ? Le Conseil national pousse à l’adhésion. Le Conseil fédéral, avec Ignazio Cassis, attend. Lui observe les débats sur le désarmement. Rappel. Dès 1945, l’Exécutif met à l’étude l’acquisition de l’arme nucléaire (époque Kobelt, Chaudet). Surgissent l’affaire Mirage (1966, démission de Chaudet), le traité de non-prolifération (1968), la fermeture de la cellule fédérale chargée de l’étude (1988). Projet nucléaire abandonné. Puis, la Suisse adhère au Partenariat pour la Paix avec l’OTAN (1996, époque Ogi, Cotti). Point final ?