Suisse-Europe. Brexit ou Salvini. Merkel et Macron. Blocher, puis Maurer. Images.

Europe – quelle image ? L’accord-cadre Suisse – Union européenne sauvera-t-il sa peau ? Seule l’UDC de Walter Rösti campe sur le non. Les socialistes de Levrat amorcent un prudent ralliement. PDC de Pfister et PLR de Gössi osent un oui de principe. PBD de Landolt et Verts libéraux de Grossen laissent espérer. Méfiants, les Verts historiques de Rytz ? Vérifions. Cela dit, certains « détails » de l’accord-cadre peuvent vite se muer en blocages. Protection des salaires. Aides publiques. Tribunal arbitral et règlement des différends. Droits sociaux des citoyens de l’Union. Rien n’est gagné.

 

Pire ! L’image de l’Union européenne se dégrade. Le « Brexit » de la Grande-Bretagne de Theresa May marque une désunion historique. Plus près, l’extrême-droite prend pied. En Italie, Matteo Salvini (« Ligue ») éclipse Luigi di Maio (« 5 étoiles ») et Giuseppe Conte. En Autriche, Heinz-Christian Strache (fpö) s’associe à Sebastian Kurz (övp). L’Allemagne d’Angela Merkel (CDU) et la France d’Emmanuel Macron (« En Marche ») résistent, mais sont sous pression. Quant aux « populismes » à l’Est (Orban/Hongrie, Kaczynski/Pologne, etc), ils inquiètent. En 1992 déjà, l’Union divise. L’Espace économique européen échoue. Des accords bilatéraux offrent un répit. Pas plus ?

 

Et puis, il y a l’image de la Suisse elle-même. Car l’UDC de Christoph Blocher possède certains traits – pas tous – des « populismes » et « extrêmes-droites ». Or, elle s’installe dans le Collège à 7 du Conseil fédéral. Blocher en 2003-2007. Ueli Maurer dès 2008. Voire Guy Parmelin dès 2015 (en plus arrondi). En 2014, l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » triomphe. Miroirs.