1969 ! L’armée américaine crée Internet sous le nom d’Arpanet. Guerre froide. Ce nouveau média doit relier les ordinateurs des unités militaires pour affronter des attaques nucléaires. D’autres institutions – Universités, centres de recherche, etc. – s’y intéressent. 1989-1993 ! Le CERN de Genève – avec le Britannique Tim Berners-Lee – invente le World Wide Web (www). Internet grand public. Bref, « Net » et « Web » – devenus quasi-synonymes – fêtent à la fois leurs 30 ans et leurs 50 ans. Joyeux anniversaires ?
Qui profite d’Internet et du World Wide Web ? En Suisse, la plupart des médias anciens – « papier », radio, télévision – s’y mettent. Des sites indépendants émergent (« Republik », « Bon pour la tête », etc). Certains ont de généreux donateurs. On s’interroge sur leur financement à long terme (abonnements réguliers et renouvelés, etc). Aux Etats-Unis, le « New York Times », en misant à la fois sur ses versions « papier » et « en ligne », serait prometteur. Pari.
Quels autres gagnants ? Ce pourrait être des acteurs puissants souvent basés aux Etats-Unis et actifs dans le monde. Google. Apple. Facebook. Amazon. Microsoft. Etc. Ils captent public et publicité. Qui y perd ? En Suisse, des titres « papier » disparaissent. « L’Hebdo ». « Le Matin » papier. « Giornale del Popolo ». D’autres sont intégrés dans de grands groupes. Tamedia (Supino/Coninx). Ringier. NZZ. Etc. Effectifs de journalistes en recul ? Un projet de loi sur les médias électroniques, mais ignorant le « papier », fait polémique. Au plan mondial, les libertés d’Internet et du World Wide Web sont réduites dans les régimes « durs » (« Le Temps »). Qui déchante ?