Secret bancaire réduit? Place financière forte ? L’Amérique, Merz et nous. Zurich – le ton.

2009 – 2019 ! Le célèbre secret bancaire suisse est revu à la baisse avec le monde. La frontière entre évasion et fraude fiscales s’estompe. L’échange international d’informations fiscales se généralise. En Suisse, des ministres « bourgeois » gouvernent. Hans-Rudolf Merz (PLR). Eveline Widmer-Schlumpf (UDC/PBD). Ueli Maurer (UDC). Bilan ? « Au total, la place financière suisse gère plus d’actifs qu’il y a dix ans, mais ils lui rapportent moins de revenus » (« Le Temps »). « La fin du secret bancaire accélère la consolidation de la branche » (« Neue Zürcher Zeitung »). Bizarre ?

 

1934 : le secret bancaire suisse est inscrit dans la loi. 1984 : l’échec d’une initiative socialiste – après l’affaire du Credit Suisse de Chiasso – le bénit. Mais sa révision à la baisse commence. Répression pénale. Fraude fiscale. Argent de la drogue. Crime organisé. Opérations d’initiés. La crise des fonds en déshérence – juifs ou autres – est un accélérateur. Les Etats-Unis – présidences démocrates d’abord – jouent les fers de lance. D’autres se ruent dans la brèche – OCDE, Union européenne, G20, etc. Mais la place financière suisse résiste plutôt bien. Qu’est-ce à dire ? Que sa force tient plus au savoir-faire de ses financiers qu’au secret bancaire ?

 

24 mars – Zurich donne-t-il le ton ? Le canton le plus peuplé élit Parlement et Gouvernement. Y gagneraient Verts libéraux et historiques surtout, PLR un peu (Sotomo/Tages-Anzeiger). Y perdraient l’UDC, les socialistes et d’autres. Ces scores zurichois du 24 mars pourraient annoncer les scores fédéraux du 20 octobre. Virage écologiste ? Sinon, quoi ? A vérifier.