OTAN – 70 ans. Etapes. L’Alliance militaire est fondée sous les Etats-Unis d’Harry Truman (1949). L’Occident affronte alors en Guerre Froide l’Union soviétique de Joseph Staline. Puis, l’URSS se disloque (1991). La Suisse de Flavio Cotti et Adolf Ogi, elle, s’associe au Partenariat pour la Paix de l’OTAN (1996). Elle élargit ses coopérations militaires internationales (2001). Enfin, elle adhère à l’ONU (2002). L’Alliance elle-même s’étend en Europe centrale et orientale. L’OTAN tient bon.
Cette association de la Suisse neutre à l’OTAN étonne-t-elle ? Certes, elle symbolise la communauté de destins avec d’autres démocraties. Cela dit, l’Amérique de Donald Trump – force dominante – bouscule l’OTAN comme rarement. Le président exige de ses alliés des contributions accrues. Jusqu’à présent, l’association de la Suisse au Partenariat pour la Paix en souffre peu. Ignazio Cassis (Affaires étrangères) et Viola Amherd (Défense), par exemple, n’en parlent guère. Le lien Suisse-OTAN résiste.
Communauté de démocraties ? Le Conseil de l’Europe en donne une image très « droits humains » (dès 1949). Avec Friedrich Traugott Wahlen, la Suisse y adhère (1963). Avec Pierre Graber, elle accepte la Convention européenne des droits de l’homme (1974). Mais elle n’adhère pas à l’Union européenne (CECA 1951. CEE 1957). Non à l’Espace économique européen (1992). Non à une initiative NOMES d’adhésion (2001). Oui à l’initiative UDC « immigration de masse » (2014). Accords Suisse-Europe chahutés. Ces deux Europes ne se confondent pas. L’OTAN de Donald Trump ferait-elle moins peur ?