Franz Weber, précurseur vert. Amherd sans Rebord. Cassis, suspense nucléaire.

Franz Weber meurt à 91 ans. C’est un promoteur de l’écologie en Suisse et ailleurs. Ce Bâlois de Montreux prend son élan comme journaliste à Paris. Lavaux, les résidences secondaires, les bébés phoques (avec Brigitte Bardot) et d’autres combats, c’est lui. Les succès des Verts historiques et libéraux lui doivent beaucoup. Franz Weber luttera souvent seul (« Fondation Franz Weber », « Helvetia Nostra »). Vera Weber, sa fille, prend le relais. Famille rare.

 

Philippe Rebord démissionne à 61 ans. Chef de l’armée suisse depuis 2017, ce Valaisan-Vaudois part pour motifs de santé (thrombose, hanche). Certes, le chef de l’armée en temps de paix brille moins que ses prédécesseurs en temps de guerre. Dufour (1847, 1849, 1856, 1859). Herzog (1870-1871). Wille (1914-1918). Guisan (1939-1945). Certes aussi, il doit compter avec des effectifs réduits (Armée 95, Armée XXI, Développement de l’Armée DEVA). Certes encore, c’est plutôt la cheffe de la Défense – Viola Amherd désormais – qui « porte » l’armée. Mais une figure-clé s’en va.

 

Armes nucléaires non ? Le Conseil fédéral 2019 d’Ignazio Cassis attend 2020 – malgré les pressions du Parlement – avant de trancher sur le traité ONU de 2017. Il observe les actes de désarmement internationaux et s’en tient au traité de non-prolifération de 1968. Rien n’indique d’ailleurs que les puissances nucléaires actuelles vont désarmer. Etats-Unis, Grande-Bretagne et France sont membres de l’OTAN (la Suisse y est associée par le Partenariat pour les Paix). S’ajoutent : Russie, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord, peut-être Israël. Le suspense continue.