Dynamitée, l’UDC de Christoph Blocher ? A 77 ans, l’Argovien Maximilian Reimann se présente sur une liste indépendante pour une réélection au Conseil national le 20 octobre (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Reimann n’est pas un proche du stratège Blocher. Argovienne aussi, la Conseillère d’Etat Franziska Roth claque la porte du parti. En 2007-2008 déjà, la dissidence du PBD et de la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf ébranle l’UDC. Mais reprenons.
Vrai : la montée en puissance de l’UDC – comme premier parti suisse – est largement indépendante de dissidences ou même de fusions. 1917-1918 : Rudolf Minger lance le PAB. 1919 : 4e parti suisse et 15,3% de voix. 1967 : 11%. 1971 : le PAB fusionne avec les Démocrates de Glaris et Grisons pour donner l’UDC. Cela ne suffit pas à le relancer. 11% encore en 1987. Puis, la reprise en mains par Christoph Blocher se fait sentir. L’UDC fait des bonds. 1999-2003 : elle devient premier parti suisse. 2007 : 28,9%. La même année, Eveline Widmer-Schlumpf évince Blocher du Conseil fédéral. Crise. 2008 : elle et Samuel Schmid rejoignent le Parti bourgeois démocratique « centriste » (PBD). 2011 : recul de l’UDC à 26,6%. 2015 : l’UDC triomphe avec 29,4%. Dissidence PBD digérée. Record historique. Exploit.
Elections fédérales ? 20 octobre : cantons et sondages prédisent à l’UDC un tassement « à haut niveau ». Franziska Roth et Maximilian Reimann pourraient y contribuer. Mais, sauf coup de théâtre, l’UDC gardera sa première place. 11 décembre : elle pourrait aussi conserver ses deux Conseillers fédéraux – Ueli Maurer et Guy Parmelin. A moins que ?