Où est l’UDC suisse de Christoph Blocher dans tout ça ? En Autriche, le fpö de Heinz-Christian Strache – scandale russe – lâche la coalition formée avec les conservateurs övp de Sebastian Kurz. En Italie, la Ligue de Matteo Salvini et les « 5 étoiles » de Luigi Di Maio. En Hongrie, Viktor Orban. En Pologne, Jaroslaw Kaczynski. D’autres. Populistes ? Extrémistes de droite ? Tous seront associés au pouvoir dans l’Union européenne. Ou s’y préparent. Durs.
Vrai : l’UDC de Blocher est différente. Mais elle se bat sur de mêmes thèmes. Nationalisme. Immigration. Défiance à l’égard de l’Union européenne. Son accession au Conseil fédéral est compliquée. 1917-1918 : son ancêtre, le PAB de Rudolf Minger, est une force classique proche de l’agriculture, de l’artisanat et de l’armée. 1929 : l’élection de Minger au Gouvernement passe bien. 1971 : la fusion du PAB et des Démocrates – en UDC – rassure. Les successeurs immédiats de Minger sont acceptés sans vague. Von Steiger. Feldmann. Wahlen. Gnägi. Schlumpf. Ogi (au début). Plus pour longtemps ?
Les années 1980 et suivantes sont chahutées. L’UDC devient blochérienne et grandit. Les successions au Conseil fédéral sont plus rudes. Samuel Schmid (non-blochérien, élu contre le parti, futur PBD). Blocher (non réélu). Eveline Widmer-Schlumpf (exclue de l’UDC, PBD). Ueli Maurer et Guy Parmelin (agréés par Blocher). Cela dit, leur cohabitation avec leurs 5 collègues – Simonetta Sommaruga (PSS), Alain Berset (PSS), Viola Amherd (PDC), Ignazio Cassis (PLR) et Karin Keller-Sutter (PLR) – est somme toute peu conflictuelle. On est assez loin de certaines scènes européennes. Drôle ?