Theresa May et Boris Johnson. Le « Brexit », l’accord-cadre et les affinités.

Theresa May ! La 1ère ministre de Grande-Bretagne démissionne au 7 juin. Trois ans après le référendum du 23 juin 2016, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est pas réglée. Le Parlement britannique rejette l’accord. Boris Johnson, partisan d’un « Brexit » dur, ferait-t-il mieux ? Oserait-il une sortie sans accord ? Lancerait-il un 2e référendum ? 2016 : le « Brexit » est voté à 51,9%. L’Ecosse et l’Irlande du Nord – contre l’avis de l’Angleterre et du Pays de Galles – s’y opposent. Désuni, le Royaume-Uni.

 

Quel effet sur l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union ? Pour le moment, cet accord-cadre trouverait mal une majorité. Le Conseil fédéral des Maurer, Parmelin, Cassis, Keller-Sutter, Amherd, Sommaruga et Berset est écartelé. Trop de questions sensibles sont posées. Salaires. Arbitrage. Aides publiques. Droits sociaux des citoyens de l’Union. Le destin de l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes est une inconnue. Pour cela, il faut des prolongations. Le « Brexit » compliqué peut y aider. Vrai : les raideurs de l’Union européenne font souci. Mais quoi d’autre ?

 

Sûr : il existe une longue affinité entre la Suisse et la Grande-Bretagne. Congrès de Vienne. Reine Victoria (« NZZ » du 24 mai). Winston Churchill. Margaret Thatcher. Theresa May même. Boris Johnson – au « Swiss Economic Forum » d’Interlaken. En 1960, la Suisse, la Grande-Bretagne et d’autres lancent l’Association européenne de libre-échange (AELE). Y restent la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein et la Suisse. Mais, avec le « Brexit » et d’autres fissures en Europe, l’AELE redevient-elle un projet d’avenir ? A voir.