Europe et patrons – qui donne le ton ? Est-ce « Economiesuisse » de Heinz Karrer et Monika Rühl ? 67% des entreprises, selon elle, accepteraient l’accord-cadre Suisse – Union européenne (GFS). Protection des salaires comprise. 20% le refuseraient. Sécurité juridique oblige. Car le statu quo présente des dangers. Obstacles techniques aux échanges. Recherche. Bourse. Or, la Suisse serait le pays profitant le plus du marché européen (Fondation Bertelsmann). Cet avis favorable coïncide avec ceux du Conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis, des partis « du milieu » PLR, PDC, Verts libéraux ou PBD. Mais des voix y exigent des précisions (ex : salaires, arbitrage, aides publiques, droits sociaux des citoyens de l’Union). Nuances !
Ou est-ce l’UDC de l’ex-patron Christoph Blocher ? Elle combat l’accord-cadre comme toute « adhésion insidieuse » à l’Union. Guy Parmelin et Ueli Maurer, Conseillers fédéraux UDC, recommandent de nouvelles négociations, un nouveau mandat de négociations. Tout un courant a son plan. D’abord, abattre l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes. Ensuite, négocier avec l’Union. Karin Keller-Sutter (PLR) et Pierre-Yves Maillard (Union syndicale) en seraient des promoteurs. Alain Berset, Simonetta Sommaruga et Viola Amherd (2 PSS, 1 PDC) suivraient-ils ?
Sûr : le contraste est vif avec le sondage du 26 mai sur l’accord-cadre (« Tamedia »). 20% pour. 26% contre. En Suisse, même l’option « nouvelles négociations » (41%) ne ferait pas une majorité absolue. Dans l’Union européenne du nouveau Parlement et d’une nouvelle Commission, qui la trouvera ?