Xi, Tiananmen et le silence. Trump, Pompeo et les bagarres. Maurer, Parmelin, Blocher.

Est-ce grâce aux UDC Ueli Maurer, Guy Parmelin et Christoph Blocher ? La Suisse 2019 réussit l’exploit de nouer des relations plus que cordiales avec la Chine autoritaire de Xi Jinping, avec les Etats-Unis batailleurs de Donald Trump et Mike Pompeo comme avec d’autres puissances « à problèmes ». Or, le Conseil fédéral lui-même ouvre la porte à une UDC blochérienne perçue comme « populiste », voire « isolationniste ». Blocher en 2003-2007. Maurer dès 2008. Parmelin – le plus modéré – dès 2015. Quant au PLR Ignazio Cassis, il doit à l’UDC son élection. Curieux ?

 

Xi Jinping ? La Chine continentale se tait sur la répression des 3 et 4 juin 1989 Place Tiananmen. Hong-Kong, Région administrative spéciale depuis 1997, s’y risque encore. Donald Trump et Mike Pompeo ? Les Etats-Unis, démocratie historique, se querellent avec une partie de la planète. Chine de Xi. Iran de Rohani. Russie de Poutine. Corée du Nord des Kim. D’autres. Face à l’Europe de Juncker, l’équipe Trump appuie le « Brexit » des Boris Johnson ou Nigel Farage. Ailleurs, elle sympathise avec des « populistes », voire des « extrémistes de droite ». Qui s’y retrouve ?

 

Vrai : la relation Suisse – Etats-Unis remonte, au moins, à la fondation des démocraties modernes. Etats-Unis de 1787. Suisse de 1848. Avec des à-coups. 2e Guerre mondiale. Fonds en déshérence. Secret bancaire. Mais elle ne casse pas. Sûr : la relation Suisse-Chine est ancienne, elle aussi. En 1950, Mao Tsé-toung et Max Petitpierre lui donnent une vigueur jusqu’ici inentamée. Tout cela colle avec la vocation universelle de la diplomatie suisse. Alors ? « Isolationnistes » – Maurer, Parmelin, Blocher ?