1991 et 2019. Grèves et mobilisations. Kopp, Dreifuss, Amherd, Keller-Sutter et d’autres.

Efficace, la Grève des Femmes 2019 ? Qui parie ? La Grève 1991 provoque un déclic. Loi sur l’égalité en 1995. Financement de crèches dès 2003. Congé-maternité en 2004. Consolidation des allocations familiales en 2006. L’annonce de la Grève 2019 a de l’effet. Congé paternité (Parlement plus ouvert ?). Déductions fiscales accrues pour frais de garde (parents aisés favorisés ?). Egalité des salaires et femmes à la tête d’entreprise (à confirmer, renforcer ?). Mais cela ne suffit pas. La Suisse ne pointerait qu’au 20e rang de l’égalité femmes-hommes (Forum économique mondial, 2018). On peut faire mieux.

 

Prenez l’élection des Conseillères fédérales. La Grève des Femmes 1991 y contribue. Ruth Dreifuss est élue en 1993. Ruth Metzler en 1999. Micheline Calmy-Rey en 2002. Doris Leuthard en 2006. Eveline Widmer-Schlumpf en 2007. Simonetta Sommaruga en 2010. Puis, pendant 8 ans, aucune nouvelle Conseillère fédérale ne passe. L’annonce de la Grève 2019 relance la pression. Viola Amherd et Karin Keller-Sutter sont élues en 2018. Quant à Elisabeth Kopp – 1ère élue ? Elle aussi doit en partie son succès de 1984 à une mobilisation populaire. En 1983, juste avant, la non-élection de Lilian Uchtenhagen – battue par Otto Stich – crée un choc dans l’opinion. Kopp, Dreifuss et d’autres en profitent.

 

Attention ! Mieux vaut accompagner les Grèves de Femmes par des actions de longue durée. Travail permanent des partis et des organisations. Votations – dont celles ciblant l’égalité femmes-hommes. Elections. 20 octobre pour le Parlement. 11 décembre pour le Gouvernement. C’est pour tout de suite.