Egalité des droits ? 20% de femmes au moins dans les Directions de grandes entreprises cotées en bourse ? 30% au moins dans les Conseils d’administration ? Eh bien, le Conseil des Etats « centriste » approuve par 27 à 13. Le score claque peu de jours après la Grève des femmes du 14 juin. Il est plus net qu’au Conseil national « droitier » (score acquis de justesse). Les grandes entreprises coupables ne seront pas sanctionnées. Mais elles devront s’expliquer et annoncer des mesures. Le projet suit une surveillance « douce » de l’égalité des salaires femmes-hommes. On avance.
Passage de témoin : l’égalité des droits femmes-hommes, de la PSS Simonetta Sommaruga à la PLR Karin Keller-Sutter, ne perdrait pas de sa force de frappe. Cela dit, il faudra maintenir, voire renouveler, la pression. Car la concrétisation de l’égalité tend parfois à traîner la patte. Suffrage féminin fédéral en 1971. Article constitutionnel sur l’égalité en 1981. Droit du mariage en 1985. Loi sur l’égalité en 1995. Crèches dès 2003. Congé-maternité en 2004. Allocations familiales renforcées dès 2006. Congé-paternité peut-être bientôt. Cette concrétisation a besoin de coups d’épaule.
Probable : l’une des raisons des lenteurs est la situation minoritaire des femmes tant au Conseil national (64 sur 200 en 2015) qu’au Conseil des Etats (6 sur 46 en 2019). Grâce à Karin Keller-Sutter (PLR), Viola Amherd (PDC) et Simonetta Sommaruga (PSS), c’est moins le cas au Conseil fédéral (3 sur 7 en 2019). Renouveler la pression ? Les élections du Parlement (le 20 octobre) et du Gouvernement (le 11 décembre) sont deux tests. De première grandeur.