Von der Leyen, Lagarde et leurs pairs. « Grande Suisse ». Convergences et fissures.

Fédérale et démocratique – l’Union européenne ? Sa direction en a l’esquisse. La Commission de l’Allemande Ursula von der Leyen pour un Gouvernement – ou une Présidence. Le Conseil du Belge Charles Michel pour un Conseil des Etats – ou un Sénat. Le Parlement de l’Italien David Sassoli pour un Conseil national – ou une Chambre des Représentants. Les Affaires étrangères de l’Espagnol Josep Borrel. La Banque centrale de la Française Christine Lagarde. La Cour de Justice et ses juges. Qui dit mieux ?

 

Et pourtant ! L’Union européenne 2019 n’a pas la force de frappe des Etats-Unis de Trump, de la Russie de Poutine ou de la Chine de Xi. Point délicat : l’armée. En 1949, l’OTAN est fondée par Etats-Unis et leurs alliés. En 1954, le refus par la France de la Communauté européenne de Défense claque fort. En 1955, l’Allemagne adhère à l’OTAN. En 1958-1969, le règne de Charles de Gaulle en France est troublant. Arme atomique en 1960. Sortie temporaire de l’OTAN en 1966. Cela dit, l’Europe 2019 est d’abord protégée par l’OTAN et les Etats-Unis. L’Union, elle, consolide sa Défense. Elle essaie.

 

Bref, l’Europe d’Ursula von der Leyen, de Christine Lagarde et de leurs pairs a des traits d’une « Grande Suisse ». Démocratie. Etat de droit. Droits humains. Décentralisation. Mais les votes populaires y sont moins intenses. La bureaucratie y est parfois mal perçue. L’armée ? C’est un cas spécial. L’Union la délègue en partie à l’OTAN et aux Etats-Unis. Mais la Suisse, depuis 1996, adhère au Partenariat pour la Paix avec l’OTAN. Convergence ? Mais voyez aussi ces tensions sur l’accord-cadre et d’autres thèmes. Fissures ? Qui sait ?

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