Deiss – l’Europe de 1992. Maurer – sans « liste grise ». Cassis – relance à Chypre.

Joseph Deiss ! L’ancien Conseiller fédéral PDC – Affaires étrangères, puis Economie – appuie toujours l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne. Au PDC et ailleurs, il irriterait (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Mais le Fribourgeois y rejoint le Conseil fédéral 1992. L’équipe est alors formée de 4 partisans de l’adhésion (PDC Cotti, PLR Delamuraz, PSS Felber, UDC Ogi) et 3 adversaires (PDC Koller, PLR Villiger, PSS Stich). Partis divisés. 1992 – c’est aussi le refus de l’Espace économique européen. Demande d’adhésion gelée. 2001 – initiative d’adhésion rejetée. 2016 – demande d’adhésion retirée. La bataille se reporte sur l’accord-cadre. Indécise.

 

Ueli Maurer ! Le président 2019 – chef UDC des Finances – peut sourire. L’Union européenne devrait retirer la Suisse d’une « liste crise » sur la sous-enchère fiscale (« Tribune de Genève » et « 24 Heures »). Ce serait le résultat du vote très « européen » du 19 mai. Fiscalité des entreprises et AVS, mais aussi armes-Schengen-Dublin. Ailleurs, la situation reste crispée – accord-cadre, bourse, etc. Ce bonheur arrive au Zurichois Ueli Maurer, l’un des ministres UDC (avec le Vaudois Guy Parmelin), parti anti-Union. Piquant ?

 

Ignazio Cassis ! Le ministre PLR des Affaires étrangères – en visite à Chypre, en Grèce et en Turquie – relance les bons offices de la Suisse. L’île est divisée depuis 1974 (Sud grec, seul reconnu par la Communauté internationale, Nord turc). La Suisse y appuie l’Unicyp de l’ONU (6 millions de francs), un Comité des personnes disparues. Des contacts ont lieu en Suisse (ex : Bürgenstock, Mont-Pèlerin, Genève, Crans-Montana). Le Tessinois ne lâche pas.