La Suisse et l’Europe von der Leyen. Ses divisions. Les nôtres.

Où va l’Union européenne ? Sa nouvelle direction sera-t-elle confirmée mardi par le Parlement ? Est-ce bon signe pour le dur dialogue Suisse-Union ? Ursula von der Leyen est proposée pour la Commission (Allemande, CDU). Christine Lagarde pour la Banque centrale (Française, proche des Républicains). Charles Michel pour le Conseil (Belge, Mouvement réformateur). David Sassoli pour le Parlement (Italien, Parti démocrate, élu). Josep Borrel pour les Affaires étrangères (Espagnol, socialiste). 4 des 5 viennent des pays fondateurs (1951-1957, seule l’Espagne entre en 1986). Pas de Verts. Absence de l’Europe centrale. Salvini, Orban, Kaczynski et leurs amis n’y ont pas de relais direct.

 

Proche de la Suisse, l’Union ? Mais l’Union fait peu d’efforts pour intégrer ceux qui la contestent du dedans. Alors ? Le résultat du dialogue Suisse-Union – s’il y a résultat – sera-t-il « porté » par l’Union ? Car elle se fendille. « Brexit ». Salvini, Orban, Kaszynski et consorts. En plus, le dialogue Suisse-Union est au bord de l’échec. En Suisse, aucune majorité n’est sûre. Dans l’Union, la Commission sortante Jean-Claude Juncker laisse peu d’espoir. La Commission Ursula von der Leyen, on verra. 1er novembre – moment « M ».

 

Au fait ! La Suisse, elle, intègre le courant « anti-Europe » au Conseil fédéral. Les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin y gouvernent avec Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Viola Amherd, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter (2 PSS, 1 PDC, 2 PLR). Vrai : cette cohabitation ne favorise pas une percée sur l’Europe. Le courant Maurer-Parmelin n’est d’ailleurs pas seul sur le frein. Rude affaire.