Valais et Grisons? Plus généreux que Fribourg et Berne? 4 cantons-clés.

119 Conseillers fédéraux – entre 1848 et 2019. 75 Alémaniques, 35 Romands, 8 Tessinois et 1 Romanche se les partagent. Cette répartition est proche de l’équilibre entre les 4 langues nationales en Suisse. Mais, pour les 4 cantons situés sur la frontière des langues, le bilan est inégal. Voyez plutôt.

 

Le Valais est le plus généreux avec sa minorité. 2 Alémaniques (PDC Josef Escher et Viola Amherd) et 2 Romands (PDC Roger Bonvin et PLR Pascal Couchepin). Les Grisons suivent. 3 Alémaniques (PLR Simeon Bavier, UDC Leon Schlumpf, UDC/PBD Eveline Widmer-Schlumpf) et 1 Romanche (PLR Felix Calonder). Puis, vient Fribourg. 3 Romands (PDC Jean-Marie Musy et Jean Bourgknecht, PSS Alain Berset) et 1 Bilingue (PDC Joseph Deiss). Berne, lui, ne divise pas. 14 Alémaniques sur 14 (PLR Ochsenbein, Stämpfli, Schenk, Müller, Scheurer, UDC Minger, von Steiger, Feldmann, Wahlen, Gnägi, Ogi, UDC/PBD Schmid, PSS Sommaruga, PLR Schneider-Ammann). Pas de « cadeau ».

 

Certes, c’est le Parlement fédéral – non les cantons – qui élit les Conseillers fédéraux. Ce sont les partis et groupes parlementaires qui les proposent. La répartition des forces dans les Exécutifs cantonaux – et ailleurs – pèse aussi de tout son poids. Cela dit, c’est Berne, le moins généreux des 4, qui subit la scission Berne/Jura de 1979. Biel-Bienne doit parfois se battre pour son bilinguisme. Fribourg connaîtra des tensions. En 1991, français et allemand seront mis à égalité (« Bund » du 5 août). Alors ? Les Grisons, malgré le tassement du Romanche et de l’Italien, tiennent-ils mieux ? Le Valais, où le Haut germanophone se défend plutôt bien, est-il hors d’affaire ? A voir.