Plus d’armée ? Moins de service civil ? Le Conseil des Etats approuve. 26 à 11. Le libre-choix ne serait pas aboli. Mais le candidat au service civil devrait attendre 12 mois. Sa longueur – en principe, 1,5 fois le service armé – pourrait augmenter. Déjà, les Verts, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) et d’autres annoncent leur soutien à un possible référendum. Guy Parmelin est au front.
Le service civil, en Suisse, est une longue bataille. Au temps des guerres chaudes et froides, l’obligation du service armé connaît peu d’exceptions. Actes de trahison ? Le peuple rejette deux textes en 1977 (« Münchenstein ») et 1984 (« Preuve par l’Acte »). La chute du Mur de Berlin et de l’URSS est un tournant (1989-1991). Le service civil suisse décolle (1992-1996). Il coïncide avec d’importantes réductions des effectifs de l’armée (Armée 95, Armée XXI, Développement de l’armée DEVA, etc). On vise 100.000 personnes. Mais le succès du service civil inquiète les adeptes de l’armée. Dès 2010, le Conseil fédéral tente des coups de frein (ex : entretien avec les candidats). Cela ne suffirait pas. Alors ?
Référendum ? Les votes populaires sur la Défense sont des indicateurs. Mais, depuis la fin de la Guerre froide, ils deviennent plus incertains. La menace se fait imprécise. Voyez les avions de combat. En 1993, le peuple accepte les F/A-18 américains. Mais, en 2014, il refuse les Gripen suédois. Il y a bien des tensions en Europe. Ukraine-Russie. Course aux armements entre Etats-Unis de Trump, Russie de Poutine et d’autres. Un vote sur le service civil – comme sur de nouveaux avions – pourrait en dire plus. Non ?