Berne contre Jura? Bons offices fédéraux exigés. Petitpierre, Furgler, Marty, Keller-Sutter.

Moutier – Berne ou Jura ? Le bras de fer continue. Le Gouvernement bernois – par l’UDC Pierre Alain Schnegg – freine. Il refuse de se rallier à la décision de la Cité d’organiser un nouveau vote ce 21 juin 2020. Avant, il veut en débattre dans la Conférence tripartite entre Jura, Berne et Confédération. Il souhaite aussi tirer les conclusions des irrégularités constatées par le Tribunal administratif bernois lors du vote de 2017 (51,7%, 137 voix, pour le Jura). Contrôle du registre électoral. Cas de domiciles fictifs. Il exige enfin l’abolition de deux articles de la Constitution jurassienne roulant sur les modifications territoriales et la création d’un nouveau canton. Donc, sur le rattachement au Jura d’autres terres bernoises. Du sensible.

 

Blocage ? L’addition des conditions posées par l’Exécutif cantonal bernois y ressemble-t-elle ? Vrai : la tâche de la PLR Karin Keller-Sutter – actuelle titulaire du dossier en Berne fédérale – s’annonce redoutable. La difficulté de faire dialoguer Jurassiens et Bernois hors de bons offices fédéraux se confirme. C’est comme cela quasiment depuis le début.

 

C’est à une Commission confédérée réunissant Max Petitpierre (PLR NE), Friedrich Traugott Wahlen (UDC BE), Pierre Graber (PSS NE/VD) et Raymond Broger (PDC AI) que l’on doit le premier déblocage. Des Conseillers fédéraux en fonction – dont le PDC Kurt Furgler – s’y relaient. Les présidences de l’Assemblée interjurassienne – entre 1994 et 2017 – y contribuent. Le PLR tessinois Dick Marty en fait partie. Compte tenu des tensions persistantes, seul l’Etat fédéral possède cette autorité. Courage.