Forment-ils un vrai bloc – le PLR de Petra Gössi (« centre-droit ») et l’UDC d’Albert Rösti (« droite ») ? Doit-on le briser ? Ce bloc, à lire Michael Hermann et David Krähenbühl, existe peu (« Neue Zürcher Zeitung », « Le Temps »). L’écart entre eux, de 1996 à 2019, tendrait à grandir. Mieux ! Ce PLR serait à peine plus « à droite » que le PDC de Gerhard Pfister ou le PBD de Martin Landolt (« au milieu »). Les Verts libéraux de Jürg Grossen ne seraient pas loin (« au centre-gauche »). Verts historiques de Regula Rytz et socialistes de Christian Levrat, eux, se distingueraient plus nettement (« à gauche »). Alors ?
PLR et UDC – faux alliés ? Quelle leçon pour les 2 familles vertes et le « centre-gauche » ? Aujourd’hui déjà, ils savent jouer des divisions PLR/UDC. Majoritaires au Conseil des Etats, ils peuvent le redevenir au Conseil national. Au Conseil fédéral ? Ce pourrait être dur. Ueli Maurer, Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter (2 UDC, 2 PLR) y gouvernent avec Viola Amherd, Simonetta Sommaruga et Alain Berset (1 PDC, 2 PSS). Le PLR Cassis y serait une cible. Le renversement peut réussir. Ou rater. Comment cela ?
Voyez le « virage vert » du PLR de Petra Gössi. Certes, il ne se traduit pas par un progrès dans les sondages. Mais peut-être annonce-t-il un succès de l’aile « centriste » sur l’aile « droitière ». Donc, un élargissement des divisions PLR/UDC. Cela ferait-il hésiter certains grands-électeurs du « centre » – voire de la « gauche » – du Parlement (PDC, PBD, d’autres) ? Le PLR Cassis serait-il protégé? Les 6 autres Sages aussi? 20 octobre, élection du Parlement. 11 décembre, élection du Gouvernement. Chaque voix compte.