Catalogne, Ecosse, Québec, Flandres. 4 langues et 26 cantons. Tournant de 1848.

Catalogne indépendante de l’Espagne ? Les fronts se durcissent. Elections le 10 novembre. Ecosse et Irlande du Nord poussées hors de Grande-Bretagne ? Toutes deux votent en 2016 contre le « Brexit ». Etape-clé le 31 octobre. Québec tenté par une sortie du Canada ? Les élections du 21 octobre – après les référendums de 1980 et 1995 – en parleraient peu. Flamands sans Belgique ? La question ne serait pas évacuée. Bref, les mouvements séparatistes – en démocratie – connaissent des destins variés. On y voit de tout.

 

La Suisse ? Qui, à la veille des élections des 20 octobre (Parlement) et 11 décembre (Gouvernement), dénonce l’alliance des 4 langues et des 26 cantons ? Au Tessin de la Ligue des Tessinois, ce n’est pas un enjeu. La proximité de la Lombardie et d’une autre Ligue pourrait être dissuasive. Dans Genève du MCG anti-frontaliers (parent de la Ligue des Tessinois), l’envie ne paraît pas grande. Rappel : la très populaire Fête – et Course – de l’Escalade célèbre une invasion ratée par la Savoie (française dès 1860). Dans le Jura (canton depuis 1979), les prolongations de l’affaire Berne-Jura – Moutier – ne provoquent aucun déclic clair. Les autres cantons sont encore plus loin.

 

Cela, c’est une réussite de la Suisse moderne de 1848. Depuis, aucune région ne veut en sortir. Ce n’est pas le cas entre 1291 et 1847. Des conflits armés entre cantons y crépitent. Exemples ? Kappel (1529/1531). Villmergen (1656/1712). Guerre du Sonderbund (1847). 7 cantons – Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwald, Zoug, Fribourg et Valais – y sont soumis par l’armée fédérale du General Guillaume-Henri Dufour – un Genevois. Puis, ce sera tout. Signe fort ?