Où est la « majorité bourgeoise » ? Où en sont – avec le nouveau Conseil national des 200 – l’UDC d’Albert Rösti (53 élus), le PLR de Petra Gössi (29) et le PDC de Gerhard Pfister (25) ? Tous trois se tassent. UDC et PLR perdent la Chambre du peuple. Mais le PDC, comme arbitre, se relance (« Blick »). S’il confirme sa forme au Conseil des Etats des 46 (jusqu’au 24 novembre), il y gagnerait encore. Alors ? Ces rivalités « bourgeoises » favorisent-elles une candidature verte au Conseil fédéral ? Rappel. Verts libéraux de Jürg Grossen (16 sièges). Verts historiques de Regula Rytz (28). Socialistes de Christian Levrat (39). Le Conseil des Etats affinera.
Sûr : la « majorité bourgeoise » existe peu. PLR et PDC ? Cette rivalité est historique. En 1959, PDC et PSS imposent une « formule magique » du Gouvernement de 44 ans (2 PSS, 2 PDC, 2 PLR, 1 UDC). PLR et UDC ? Leur domination récente se concrétise mal. L’Europe, l’immigration et d’autres thèmes séparent. Les divergences entre Conseil national (« droitier ») et Conseil des Etats (« centriste ») n’aident pas. PDC, PLR et UDC ? A 3, c’est encore moins bon.
Vrai : les scores du 20 octobre poussent à une nouvelle « formule ». A 2 UDC, 2 PSS, 1 PLR (-1), 1 Vert (+1), 1 PDC. Des cantons et communes intègrent déjà des Verts dans les Exécutifs. Aujourd’hui, les Sages Ueli Maurer, Guy Parmelin, Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter et Viola Amherd – 2 UDC, 2 PSS, 2 PLR, 1 PDC – gouvernent. Election le 11 décembre. Mais cibler le seul et unique italophone Cassis pourrait être une maladresse. Viser une Conseillère fédérale en serait une autre. Gare !