Suisse-Palestine. Départ Krähenbühl. Cassis et Trump. 1948 et retour.

Israël ou Palestine ? Où en est la Suisse d’Ignazio Cassis ? Pierre Krähenbühl, chef suisse de l’agence de l’ONU d’aide aux Palestiniens UNRWA, s’en va. Une enquête lui reproche des abus d’autorité et du népotisme. En été déjà, la Suisse suspend son aide à l’UNRWA. Le Conseiller fédéral Cassis – aux Affaires étrangères – la critique. Il lui fait grief de prolonger les tensions Israël-Palestine. Il lui recommande aussi de favoriser l’intégration de réfugiés palestiniens dans les pays voisins. Tout cela surgit dans le sillage de la décision des Etats-Unis de Donald Trump – pro-Israël – d’interrompre leur appui à l’UNRWA. Trump, Cassis, même combat ?

 

Nouveau tournant ? Israël est fondé en 1948. Alors, le climat en Suisse est plutôt pro-israélien. On est sous le choc de l’holocauste nazi. Puis, dans le sillage de plusieurs conflits et de la colonisation de terres palestiniennes, on assiste à un rééquilibrage. Le Conseiller fédéral PSS Pierre Graber ouvre la piste (1969-1978). Suivent – avec des accents divers – les PSS Pierre Aubert et René Felber, les PDC Flavio Cotti et Joseph Deiss. La PSS Micheline Calmy-Rey serait la plus pro-Palestine (2002-2011). Le règne du PLR Didier Burkhalter sera moins tranché.

 

Ignazio Cassis ? Ce Tessinois PLR est élu en 2017. Avec lui, retourne-t-on aux années 1948 ? Montée d’un Islam violent. Menaces d’anéantissement d’Israël par des chefs iraniens et par d’autres. Bref, la sécurité d’Israël redevient un enjeu majeur. Le destin de Pierre Krähenbühl et de l’UNRWA ne serait pas loin.