8 ans pour un Sage? L’Amérique et nous. Metzler, Blocher, Cassis, Rytz. L’idée Pfister.

8 ans ? Un Conseiller fédéral – ou une Conseillère fédérale – pour 2 mandats ? Ecoutez Gerhard Pfister, président du PDC. « Si 8 ans suffisent pour un président américain, pourquoi pas pour un ministre suisse ? » (« CH-Media »). En début de Législature, le Parlement aurait à élire 3 ou 4 nouveaux Sages. Cela permettrait d’ajuster le Gouvernement au nouveau Parlement. Pfister garde un mauvais souvenir des évictions de 2003 (Ruth Metzler par Christoph Blocher) et 2007 (Blocher par Eveline Widmer-Schlumpf). Le coopération politique, dit-il, en a souffert. La stabilité aussi.

 

Conséquences pratiques ? 3 des 7 Conseillers fédéraux actuels devraient céder la place. UDC Ueli Maurer (élu en 2008). PSS Simonetta Sommaruga (2010). PSS Alain Berset (2011). 4 autres pourraient continuer. UDC Guy Parmelin (2015). PLR Ignazio Cassis (2017). PDC Viola Amherd (2018). PLR Karin Keller-Sutter (2018). Pour les anciens, Johann Schneider-Ammann aura siégé 8 ans. Doris Leuthard 12 ans. Didier Burkhalter 8 ans. Eveline Widmer-Schlumpf 8 ans. Micheline Calmy-Rey 9 ans. Et ainsi de suite ?

 

Objections ? Les 119 premiers Conseillers fédéraux – de 1848 à nos jours – ne sont pas toujours égaux en talents. Il y a les bons (qu’on voudrait garder) et les moins bons (qu’on voudrait remplacer). De nombreuses démissions et successions se font en cours de Législatures. Quel calcul des 8 ans ? Enfin, un Conseil fédéral collégial à 7 ne se compare pas forcément à une Présidence américaine à une voix. Le duel du 11 décembre entre le PLR Ignazio Cassis et la Verte Regula Rytz, lui, approche. Creusons.