Simonetta Sommagura – Présidente 2020 – est une femme politique hors-série. Musicienne. Etudes de langues. Voix écoutée des consommateurs. Non-juriste. Mais, élue en 2010, cette socialiste pilote Justice et Police. Puis, dès 2019, Environnement, Transports, Energie et Communication. Voyez la photo du Conseil fédéral 2020. Elle montre Simonetta Sommaruga au milieu d’un orchestre composé de ses collègues et du Chancelier Walter Thurnherr. Tout y est.
Défi ? Simonetta Sommaruga préside un Gouvernement – qui penche « à droite ». Avec 2 PSS (elle-même et Alain Berset), 1 PDC (Viola Amherd), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter) et 2 UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer). Or, il n’y a plus de majorité « de droite » UDC-PLR au Conseil national des 200. Poussée verte. Le Conseil des Etats des 46 ? Sa composition, entre gauche, centre et droite, change peu (5 Verts, 9 PSS, 13 PDC, 12 PLR, 6 UDC, plus Minder). Mais il paraît moins « centriste » qu’en 2015-2019. Certains de ses votes suggèrent un glissement « à droite ». Bizarre ?
Imprévisible, ce Parlement ? Or, Simonetta Sommaruga et ses 6 collègues affrontent de durs combats. Climat. Sortie de l’énergie nucléaire. Rail et transports publics. Dégel Suisse-Europe. Vote sur la libre-circulation des personnes (17 mai ?). Sommaruga s’en mêle lors de sa présidence 2015. Son regard – dans un Collège écartelé – peut apporter du neuf. Retraites. Impôts. Agriculture. Avions de combat. Vrai : le Parlement précédent n’était pas toujours prévisible. Le peuple peut aussi créer la surprise. Pour Simonetta Sommaruga et ses 6 collègues, quelle marge de manœuvre ?