Martin Rosenberg 1959. Gerhard Pfister 2020. PDC, Verts, nouvelle « formule magique ».

Qui est le Martin Rosenberg 2020 ? 1959. Martin Rosenberg, Secrétaire général du Parti démocrate-chrétien, invente la plus célèbre « formule magique » du Conseil fédéral. Le Parlement élit les PSS Spühler et Tschudi, les PDC Bourgknecht et von Moos, les PLR Petitpierrre et Chaudet, l’UDC Wahlen. Représentation proportionnelle. Retour socialiste. En 1959, le PSS fait 26,4% des voix, le PDC 23,3%, le PLR 23,7%, l’UDC 11,6%. Cette formule dure jusqu’en 2003. Le PDC de Rosenberg y perd un siège. Ironie ?

 

Aujourd’hui ? Sommaruga, Berset, Cassis, Keller-Sutter, Parmelin, Maurer et Amherd gouvernent. Soit 2 PSS, 2 PLR, 2 UDC (+1), 1 PDC (-1). Mais voyez les parts de voix et la taille des groupes parlementaires. Seraient surreprésentés – selon certains – le PLR (15,1%, 41 sièges sur 246) et le PSS (16,8%, 48 sièges). Auraient leur juste place l’UDC (25,6%, 62 sièges) et le PDC (11,4%, 44 sièges). Seraient injustement écartés les Verts historiques (13,2%, 35 sièges) et peut-être les Verts libéraux (7,8%, 16 sièges). Echec de Regula Rytz. Verts divisés. Que faire ?

 

Gerhard Pfister ! Le président PDC est-il le nouveau Martin Rosenberg ? Lui propose un Sommet pour une nouvelle « formule magique ». Sur le fond, il n’est pas opposé à l’entrée des Verts. Le PDC, comme en 1959, pourrait redevenir arbitre. Cela dit, sa force, comme celle du PLR ou du PSS, baisse. L’UDC, malgré le repli de 2019, garde la tête. Et puis, qui devrait se sacrifier ? PLR de Petra Gössi ? PSS de Christian Levrat ? Voire PDC de Gerhard Pfister ? Ou même UDC d’Albert Rösti ? Enfin, quelle Verte ? Ou quel Vert ? Aïe !