Tsai Ing-Wen. Taiwan, Hong-Kong et la Chine. La Suisse, les leviers et la démocratie.

Taiwan ! Tsai Ing-Wen – présidente adepte de l’indépendance de l’île chinoise – est réélue à 57,1%. C’est un revers pour la Chine de Xi Jinping. Les manifestations de Hong-Kong jouent un rôle-clé. La réunification s’éloigne. Certains jugent illusoire le principe « un pays, deux systèmes ». Rappel. 1945. Fondation de l’ONU. La Chine de Chiang Kai-Shek est l’un des 5 membres permanents du Conseil de sécurité. 1949. Succès de Mao Tsé-Toung sur le Continent. Chiang à Taiwan. 1971. Le siège de la Chine à l’ONU passe au Continent. Taiwan exclue. 1975. Mort de Chiang. 1976. Mort de Mao. 1997/1999. Retour de Hong-Kong et Macao à la Chine. En économie, Taiwan et Chine convergent – en partie. En politique, Taiwan se démocratise, le Continent reste autoritaire. Gouffre.

 

La Suisse ? 1950. Le Conseil fédéral – sous le PLR Max Petitpierre – reconnaît la Chine de Mao. Avec Taiwan, les relations passeront par des canaux privés. Les répressions sur le Continent n’y font rien. Tibet. Dissidents. Tianan Men. Xinjiang. En 1999, la présidente PSS de la Confédération Ruth Dreifuss reçoit Jiang Zemin. En 2013, le PLR Johann Schneider-Ammann conclut un traité de libre-échange. En 2017, la présidente PDC Doris Leuthard accueille Xi Jinping. En Chine, les Conseillers fédéraux se succèdent à un rythme rarement égalé.

 

Question ! Pourquoi ne pas utiliser Taiwan et Hong-Kong comme leviers pour démocratiser la Chine ? Taiwan s’ouvre au pluralisme. Et Hong-Kong connaît des libertés inconnues sur le Continent. Certes, la Suisse entretient depuis des années avec la Chine un dialogue discret sur les droits humains. Avec des hauts et des bas. Voire avec des interruptions. Une piste ?