Suisse-Chine 70 ans. « Coups » de Petitpierre. Bienveillance durable. Et alors?

Suisse-Chine 70 ans ! Le Neuchâtelois Max Petitpierre, Conseiller fédéral PLR 1945-1961, est l’un des artisans de l’ouverture de relations diplomatiques avec le pouvoir communiste de Mao Tsé-Toung. 1949. Mao gagne la guerre civile. 1950. Petitpierre est Président de la Confédération. Il n’en est pas à son premier « coup ». Voyez plutôt.

 

1944. Le Parlement élit Max Petitpierre à la place du Vaudois Marcel Pilet-Golaz – jugé complaisant à l’égard de l’Allemagne nazie. Il se réconcilie avec les vainqueurs de la guerre. 1946. Traité de Washington avec les Etats-Unis de Harry Truman et leurs Alliés. Lien avec l’URSS de Joseph Staline. Réception du Britannique Winston Churchill. 1948. Participation au plan Marshall et à l’OECE (future OCDE). 1960-1961. Lancement – avec l’UDC Friedrich Traugott Wahlen – de l’aide au Tiers Monde. L’Europe ? D’autres s’y intéressent-ils davantage ? 1960. Le PLR Hans Schaffner, encore chef de la Division du Commerce, est l’un des « pères » de l’AELE. 1963. L’UDC Wahlen fait entrer la Suisse au Conseil de l’Europe. Petitpierre a ses priorités.

 

Relations Suisse-Chine ? Elles ne cessent – du PLR Petitpierre à la PSS Simonetta Sommaruga – d’être courtoises. En Chine, dès Deng Xiao-Ping en 1978, l’économie se libéralise en partie. Mais le pouvoir politique reste dur. Tibet. Xinjiang. Dissidences. Tian Anmen. Le dialogue Suisse-Chine sur les droits humains demeure discret. Même l’incident de 1999 entre Jiang Zemin et la PSS Ruth Dreifuss laisse peu de traces. Les visites, elles, se succèdent. La Chine de Xi Jinping, 2e économie mondiale, est traitée avec bienveillance. 70 ans – et alors ?