Simonetta Sommaruga et Ursula von der Leyen ! Les présidentes suisse et européenne – à Davos – relancent le lien Suisse-Europe. Car l’ambiance se dégrade sous la présidence Jean-Claude Juncker (2014-2019). Initiative UDC contre l’immigration acceptée (2014). Retrait de la demande d’adhésion à l’Union (1992-2016). Montée de résistances à l’accord-cadre. Ursula von der Leyen (CDU) dialogue avec un trio composé de Simonetta Sommaruga (PSS), Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter (PLR). On y parle Europe, mais aussi climat, migrations, échanges d’équipements médicaux. Bref, du lourd.
Vrai : la présidence von der Leyen est une promesse. Mais attention ! Côté suisse encore, d’autres coups de frein menacent. Vote du 17 mai sur la nouvelle initiative UDC contre la libre-circulation des personnes. Eventuel référendum contre l’accord-cadre. Doutes sur la protection des salaires, les aides d’Etat, les droits sociaux des gens de l’Union. Opposition ferme de l’UDC. Réserves de fond « à gauche ». Hésitations même « au milieu ». Rien n’est sûr.
1951/1957. L’Europe intégrée décolle. Certains Suisses affichent un scepticisme tenace. Et cette Europe se méfie des Neutres. 1960. La Suisse choisit l’AELE. 1962. Les Conseillers fédéraux Wahlen (UDC) et Schaffner (PLR) tentent l’association. Echec. 1972 promet-elle plus de flexibilité ? Grande-Bretagne, Irlande et Danemark entrent dans l’Union. La Suisse, elle, noue un accord de libre-échange. Faux espoir ? 1992. Non à l’Espace économique européen. 2014. Oui à l’initiative anti-immigration. 2020. Accord-cadre bloqué. Entre-temps, d’autres accords essaient de combler le vide. 17 mai – la suite.