Crypto – qui ne savait pas? Espionnage utile – ou dangereux? Koller, Cotti, Delamuraz. Les autres.

Crypto – qui ne savait pas ? Les activités d’espionnage de la firme zougoise au profit des services américains et allemands datent principalement des années 1970-1993. D’abord, le PLR Kaspar Villiger est mis en cible (journaux Tamedia). Puis, s’y ajoutent les PDC Arnold Koller et Flavio Cotti, le PLR Jean-Pascal Delamuraz (« NZZ am Sonntag »). Détail piquant, ces révélations viendraient des actuelles Conseillères fédérales Viola Amherd (PDC, Défense) et Karin Keller-Sutter (PLR, Justice et Police). Deux partis de pouvoir au moins seraient « mouillés ». Et les autres ?

 

Vrai : 3 Ministères au moins – sur 7 – ne sont pas loin de Crypto. Défense. Justice et Police. Affaires étrangères. Or, près de la moitié des Conseillers fédéraux y passent. Défense (ex: Delamuraz, Koller, Villiger). Justice et Police (ex: Koller). Affaires étrangères (ex: Cotti). Mieux ! Le Conseil fédéral est un Collège à 7. Les titulaires des 4 autres Départements – voire la totalité des Sages – n’ont-ils rien su ? Les PLR et PDC ? Mais aussi les UDC, PSS, PBD ? Bizarre ?

 

Mieux vaut, dans l’espionnage international, avouer le moins possible. Cela dit, fuites ou révélations, il peut y avoir. Parfois, l’espionnage peut être utile pour des motifs de sécurité. Parfois, il peut être dangereux pour les mêmes motifs. Dans l’affaire Crypto, on parle d’une centaine d’Etats espionnés au profit des Américains ou des Allemands. La Suisse neutre doit-elle se faire de vrais soucis ? Les enquêtes – Conseil fédéral, juge Niklaus Oberholzer, Délégation des Commissions de gestion – en diront-elles plus ? Faudra-t-il une Commission d’enquête parlementaire CEP ? Explosif ?