Coronavirus sans public. Distance gouvernants-gouvernés. Crypto et le secret.

Sans public ? Sans visiteurs ? La session de mars 2020 des Chambres fédérales – pour cause de Coronavirus – s’annonce-t-elle très spéciale ? Tribunes vides. Poignées de mains évitées. Tout cela rejoint les recommandations d’Alain Berset, du Conseil fédéral et de la Santé publique. Jeter mouchoirs usagés dans poubelle fermée. Téléphoner avant d’aller chez le médecin ou aux urgences. Se laver les mains. Tousser ou éternuer dans un mouchoir. Ou dans le creux du coude. Rester à la maison en cas de fièvre et de toux. Annuler les réunions à plus de 1000 personnes. Les grands moyens.

 

Un Palais du Parlement sans public et sans visiteurs ? Est-ce courir le risque d’augmenter la distance entre Peuple, Parlement et Gouvernement ? Vrai : cette distance, en Suisse, serait plutôt faible. Elections et votations intenses. Accès des citoyennes et citoyens aux gouvernants (à vérifier ?). Image célèbre de la Conseillère fédérale ou du Conseiller fédéral quasiment sans protection dans la rue ou dans les transports publics (à confirmer ?). Mieux! La multiplication des liaisons Radio, Télévision et Internet peut rendre moins opaques des espaces confidentiels. Au moins en partie. Car le Conseil fédéral siège à huis-clos. Et le Parlement peut le faire. Equilibres subtils. Le Coronavirus en dira-t-il plus ?

 

Et Crypto – l’espionnage avec Américains et Allemands ? La Délégation des Commissions de gestion du Parlement prend la tête. Le Juge Niklaus Oberholzer travaillera pour elle. L’idée d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) est suspendue. Plus que pour le Coronavirus, le Secret y est omniprésent. A suivre.