Suisse italienne ? Le Coronavirus dresse-t-il une nouvelle frontière entre elle et l’Italie ? Lien mouvementé. 1515. Marignan. Les Cantons de l’ancienne Confédération sont vaincus par François 1er et ses alliés. C’est un coup d’arrêt à la conquête de l’Italie du Nord. 1803. Acte de Médiation – Napoléon. Tessin italophone et Grisons trilingues – allemand, romanche, italien – entrent dans la Confédération. Saint-Gall, Argovie, Thurgovie et Vaud aussi. 1815. Valais, Neuchâtel et Genève suivent. La Suisse future trouve ses racines. Constitutions de 1848, 1874 et 1999. Article sur les langues de 1938 et 1996. Canton du Jura en 1979. Les 4 langues et les 26 cantons sont en piste.
Ce lien entre Italie et Suisse italienne est spécial. 1861-1870. Italie unie. 1922-1945. Velléité annexionniste de Mussolini. 1945. Retour à la démocratie. Tension frontalière Italie-Tessin. 1991. La Ligue des Tessinois de Bignasca et Maspoli surgit. 1992/2014. La Suisse italienne rejette l’Espace économique européen et accepte l’initiative UDC contre l’immigration. Alors ? Que signifie cette quarantaine Coronavirus – étendue à toute l’Italie ? Triomphe pour la Ligue des Tessinois ? Tournant ?
Suisse romande ? La semaine de la langue française et de la Francophonie va du 19 au 29 mars dans toute la Suisse (« Les îles francophones »). 50 ans de Francophonie institutionnelle. Ouverture mondiale. Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud. Mais aussi Bâle, Berne, Lucerne, Zurich, Tessin, Liechtenstein. Bref, les histoires de la Suisse italienne et de la Suisse romande – comme celles de la Suisse alémanique ou de la Suisse romanche – ne se ressemblent pas toujours. Les 4 langues et les 26 cantons, c’est aussi cela.