Qui commande en Suisse ? La Confédération ou les Cantons ? La crise du Coronavirus suscite une course de vitesse. Et la Confédération doit arbitrer entre deux groupes de Cantons. Plusieurs veulent frapper fort. Ils suivent la frontière de l’Italie, puis de la France. Grisons, Tessin, Valais, Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Bâle-Campagne. Normal ? L’Italie de Giuseppe Conte est l’une des premières à choisir un confinement poussé de la population. La France d’Emmanuel Macron suit. D’autres Cantons hésitent. Zurich et Berne. Ceux qui longent l’Allemagne d’Angela Merkel ou l’Autriche de Sebastian Kurz. Ceux du Centre. Curieux ?
Conséquence : le Conseil fédéral – l’arbitre – approuve les Cantons les plus « activistes ». Soit, le gros de la Suisse latine et de plus rares terres alémaniques. Les autres – Zurich et Berne compris – sont priés de suivre. Y a-t-il là un lien avec la composition du Conseil fédéral ? La Suisse du Sud et de l’Ouest y domine. Tessinois Ignazio Cassis (PLR), Valaisanne Viola Amherd (PDC), Vaudois Guy Parmelin (UDC). Mais le Fribourgeois Alain Berset (PSS) et la Bernoise Simonetta Sommaruga (PSS) sont leurs voisins. Bref, le Zurichois Ueli Maurer (UDC) et la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter (PLR) viendraient de l’autre bout du pays. Pure coïncidence ?
Sûr : le Coronavirus fait débat. Choix des secteurs de l’économie priés de fermer. Dédommagement des entreprises vouées à l’inactivité. Application concrète des règles de « distance sociale ». Et ce n’est pas tout. En attendant, le Coronavirus compte en Suisse 2650 cas et 19 décès (mardi midi). Le combat continue.