Qui commande en Suisse ? La Confédération ou les Cantons ? Trois Conseillers fédéraux – en plein combat contre le Coronavirus – reçoivent les présidences de 26 Gouvernements cantonaux. Simonetta Sommaruga (présidente, Transports, PSS). Guy Parmelin (vice-président, Economie, UDC). Alain Berset (Santé, PSS). Il s’agit de coordonner. Le Conseil fédéral commande. Mais les Cantons disposent d’une marge de manœuvre. Attention !
Etincelles ? Cas du Tessin. Le Canton le plus touché par l’épidémie décrète l’arrêt de l’industrie. Martin Dumermuth, directeur de l’Office fédéral de la Justice, estime qu’il empiète sur les compétences fédérales. Des décisions contestées sont prises contre l’accès aux magasins de personnes âgées (Canton, Migros-Tessin). Cas d’Uri. Lui décide d’abord le confinement de personnes âgées. Puis, sur injonction fédérale, il y renonce. Cas de Genève. La fermeture de chantiers est perçue, elle aussi, comme un empiètement sur le pouvoir fédéral. Bras de fer ?
Sûr : les Cantons restent des acteurs puissants. On le remarque lors des étapes de lutte contre le Coronavirus. Voyez la bataille du confinement de la population. Terres latines dures ? Terres alémaniques flexibles ? Avec des exceptions ? Bâle-Campagne ? Uri ? Rappel. 1848 : l’ancienne Confédération d’Etats devient Etat fédéral. Depuis, c’est lui qui a le dernier mot (mais le terme « Confédération » est gardé). Cela dit, les tensions ne sont pas exclues. Le Coronavirus pourrait en connaître d’autres. La Délégation des Finances du Parlement, elle, approuve le plan de soutien. Il fera date. Coronavirus: 86 décès et 8836 cas (mardi midi). Combat toujours.