Petits Cantons épargnés. Fossé Latins-Alémaniques. Conte, Macron et Merkel.

Coronavirus ! Les petits Cantons résistent-ils mieux ? Jura, Schaffhouse, Uri, Obwald, Nidwald et Appenzell RI ne figurent pas dans le tableau des décès (tableau rtsinfo, lundi 21h, en évolution). Puis, viennent – en tenant compte du rapport décès/population – les Cantons moyennement touchés. Soleure, Thurgovie, Zoug, Saint-Gall, Argovie, Schwyz, Berne, Zurich, Lucerne. Enfin, les risques augmentent progressivement. Bâle-Campagne, Glaris, Neuchâtel, Appenzell RE, Grisons, Fribourg, Bâle-Ville, Valais, Vaud, Genève et Tessin (le plus touché de tous). Etonnant ?

 

Régions homogènes ? Pas vraiment. Les petits Cantons épargnés s’éparpillent (Jura francophone et 5 Alémaniques). Au contraire, les Cantons moyennement touchés – emmenés par Zurich et Berne – sont contigus et à majorité germanophone. Quant au groupe le plus sensible, il est aussi le plus diversifié. Gros de la Suisse latine (sauf le Jura). Cantons bilingues ou trilingue (Valais, Fribourg, Grisons). Des Alémaniques aussi (Bâle-Ville, Appenzell RE, Glaris, Bâle-Campagne). Cela dit, globalement, la Suisse alémanique paraît mieux affronter le Coronavirus que la Suisse latine. A vérifier ?

 

Ce contraste ressemble – en partie – à celui des pays voisins. L’Allemagne d’Angela Merkel paraît moins touchée que l’Italie de Giuseppe Conte ou la France d’Emmanuel Macron. Les mesures n’y ont pas la même intensité. Or, ces trois voisins sont tous fondateurs de l’Union européenne. Tout se passe comme si l’intégration de l’Europe – pas plus que l’intégration de la Suisse – n’avait pas effacé toutes les frontières. Le combat, lui, continue.