Coronavirus – 1er Mai bousculé. 1er Mai et 1er Août – images contraires.

1er Mai – Fête du Travail ! Le Coronavirus lui enlève – au moins en partie – ses cortèges et manifestations. Mais il n’empêche pas les chefs syndicaux de se faire entendre. Pierre-Yves Maillard (Union syndicale suisse). Vania Alleva (Unia). D’autres. Protection des travailleurs contre la pandémie à la place de travail. Interdiction de licencier pour les entreprises bénéficiaires de l’aide fédérale. Bas salaires. Pouvoir d’achat. Et ce n’est pas tout.

 

Quelle image ? La Fête du Travail du 1er Mai est inégalement célébrée dans les 26 cantons. Jour férié pour Jura, Neuchâtel, Tessin, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Schaffhouse, Uri ou Zurich. Jour chômé pour Genève. Seuls sont fériés dans les 26 cantons Noël, Nouvel-An, l’Ascension et la Fête nationale du 1er Août. Mieux ! Ce 1er Août férié – voté en 1993 – est seul ancré dans la Constitution fédérale. Pourtant, 1er Mai et 1er Août surgissent presque en même temps. Révolution industrielle. En Suisse, le 1er Août s’impose en 1891. Confédération – 600e anniversaire. PDC Josef Zemp élu au Conseil fédéral. Apaisement entre « ennemis » PLR et PDC. Concordance – 1ère étape. Temps fort.

 

Le 1er Mai, lui, évoque des violences sociales dans les années 1886 aux Etats-Unis. Est-ce pour cela que le 1er Mai n’aura jamais, en Suisse, la même popularité que le 1er Août ? Suivent, chez nous, d’autres duretés. Grève Générale 1918. Fusillade de Genève 1932. Même la « Paix du Travail » de 1937 dans la métallurgie entre patronat et syndicats ne compense pas. Ou encore, l’entrée des socialistes au Conseil fédéral (Nobs 1943, Spühler et Tschudi 1959). Bizarre, non ?