Coronavirus et fléaux. Parlement mondial. Génie et utopie. Projet Daniel Jositsch.

Coronavirus ! Faut-il un Parlement mondial pour combattre le fléau ? Daniel Jositsch, Conseiller aux Etats PSS, lance l’idée (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). La Chambre des cantons unanime, en 2018, l’approuve. Un rapport du Conseil fédéral est annoncé pour 2021. Pareil Parlement mondial pourrait lutter contre d’autres maux planétaires. Chômage. Pauvreté. Chute de la consommation. Il serait conçu comme un grand Conseil national. Chaque Etat-membre y aurait droit à une place proportionnelle à sa population. L’Assemblée générale de l’ONU, avec une voix par pays, fonctionne déjà comme un grand Conseil des Etats. Système bicaméral, donc. Génie ?

 

Ou utopie ? Si la Suisse obtenait un siège, il en faudrait 168 pour la seule Chine, 900 pour le Parlement mondial. Mais si le plus modeste Liechstenstein obtenait un siège, il en faudrait 200 000 pour le Parlement mondial. Quelle capacité d’agir ? Un Parlement mondial peut définir le cadre d’un combat planétaire. Mais, pour l’appliquer, il y faut un Exécutif concentré. A l’ONU, le Secrétariat d’Antonio Guterres en est une esquisse. Mais le Conseil de Sécurité à 15 membres peut en être une autre. Avec 10 membres non-permanents (Suisse candidate). Avec surtout 5 membres permanents dotés du droit de veto (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine). Ils font ce qu’ils peuvent. Un Parlement mondial ferait-il mieux ?

 

Quelle légitimité ? Le monde se divise entre démocraties pluralistes, régimes semi-autoritaires et franches dictatures. La mise en place d’un Parlement mondial respecté et reconnu partout s’annonce donc redoutable. Mais pourquoi pas ?