Sursaut? Suisse pauvre. Vieux et jeunes. Classe moyenne. Juin au Parlement.

Une Suisse plus pauvre ? La pandémie du Coronavirus et ses suites mettent-elles durablement sur le carreau plus de gens qu’imaginé ? Plusieurs signaux crépitent. Les files de démunis cherchant de la nourriture et d’autres biens à Genève. Les personnes en situation semblable – mais moins visibles – ailleurs en Suisse. Les moins de 24 ans et les plus 55 ans (« Bund », « Tages-Anzeiger »). La classe moyenne (rts, « Mise au point »). Les restaurateurs peinant à faire revenir leurs clients. La liste s’allonge.

 

Que faire ? Certes, les imposantes aides fédérales urgentes sont une réponse. Décidées par le Conseil fédéral. Approuvées et parfois amplifiées par le Parlement. Mesures pour le chômage et le chômage partiel. Crédits pour les entreprises. Allocations pour perte de gain. Crèches. Médias. Tourisme. Etc. Mais, pour le retour « à la normale », on s’interroge. Les réformes de l’AVS et de la prévoyance vieillesse sont à relancer. Les 5 objets du vote populaire du 27 septembre ont des liens inégaux avec le Coronavirus et la période d’après (paternité, gardes d’enfants, libre-circulation des personnes, chasse et protection des animaux, avions de combat). Sursaut ?

 

Que dit le Parlement ? La prochaine session – du 2 au 19 juin – est une nouvelle occasion pour lui d’exister et de faire contre-poids à un Conseil fédéral omniprésent. Certains suggèrent la création d’un « Conseil de crise » chargé de surveiller l’application du droit de nécessité (Bruno Frey, « NZZ »). Pourquoi pas ? Mais le Parlement, avec ses Commissions et Délégations, est aussi équipé. Non ?