George Floyd. Trump-Biden. En Suisse? Racisme anti-Noirs. Loi de 1994. Minorités protégées.

George Floyd étouffé à Minneapolis ? Racisme anti-Noirs ? L’affaire dure quasiment depuis la fondation des Etats-Unis (1776-1787). L’esclavage y est aboli à la suite de la meurtrière Guerre de Sécession (1861-1865). Abraham Lincoln, le vainqueur, est lui-même tué. Puis, le combat se déplace – dans le Sud surtout – sur les droits civiques des Noirs. Années 1960. Présidence Lyndon Johnson (1963-1969). Assassinat (encore) de Martin Luther King (1968). Plus tard, présidence Barack Obama (2008-2017). Mais le racisme anti-Noirs, lui, survit. Violences policières. Les Noirs américains, 13% de la population, luttent. Le duel du 3 novembre pour la présidence – Donald Trump contre Joe Biden – pourrait en frémir.

 

En Suisse ? Le racisme anti-Noirs est punissable. En 1994, le peuple approuve une loi anti-raciste (54,6% de oui). Sont visées les discriminations selon la race, l’ethnie, la religion. La négation de génocides aussi. Alors, certains contestent la destruction de juifs par l’Allemagne de Hitler. Le 9 février 2020, la loi s’étend à l’homophobie. Cela dit, la part des actes racistes ciblant la communauté noire de Suisse figure souvent en tête. Voyez les statistiques de la Commission fédérale contre le racisme (présidence PLR Martine Brunschwig Graf). Cette part peut dépasser celles touchant d’autres groupes. Musulmans. Arabes. Juifs.

 

Vrai : le racisme anti-Noirs est aussi une affaire suisse. Des manifestations crépitent dans plusieurs villes. Le lancement par le Conseil fédéral de mesures de protection pour les minorités arrive donc à point nommé. A Justice et Police, le dossier passe de la PSS Simonetta Sommaruga à la PLR Karin Keller-Sutter. Dur combat.