Fusion « au Centre » ? Le Parti démocrate-chrétien de Gerhard Pfister (11,4% des voix) et le Parti bourgeois-démocratique de Martin Landolt (2,4%) – après l’échec de 2014 – franchiront-ils le pas ? 60% de la base PBD y serait favorable (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Les Evangéliques de Marianne Streiff (2,1%) n’y figurent pas. Or, ces trois acteurs sont réunis au Parlement dans le Groupe du Centre (44 élus sur 246). Il est 3e derrière l’UDC (62) et le PSS (48). Mais devant le PLR (41), les Verts historiques (35), les Verts libéraux (16). Alors ?
Conquête d’un 2e siège « centriste » au Conseil fédéral ? Le PDC Gerhard Pfister y pense. Aujourd’hui, le « Centre » ne dispose plus que de la PDC Viola Amherd (1 siège sur 7). Or, son groupe parlementaire peut en souhaiter un 2e. Encore faudrait-il intégrer dans le projet l’allié évangélique. Voire les Verts libéraux de Jürg Grossen – eux aussi « centristes » (7,8%). Et puis, l’obstacle confessionnel perd de sa force. Le PDC ne se veut plus exclusivement catholique. Il s’ouvre.
Vrai : les « Droites », avec 4 sièges sur 7, sont surreprésentées au Conseil fédéral 2020. 2 UDC (Guy Parlemin, Ueli Maurer) et 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter) y gouvernent avec 1 PDC (Viola Amherd) et 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). A 1 sur 7, le « Centre » serait donc sous-représenté. L’un des sièges PLR pourrait-il lui revenir ? Devrait-il être PDC, PBD, Evangélique ou Vert libéral ? A 2 sur 7, la « Gauche » est-elle équitablement représentée ? PSS et Verts historiques devraient-ils partager ? Casse-têtes ? Bah ! Le Conseil fédéral 2020, réélu, poursuit sa route. Tel qu’il est.